Philippe Mvouo appelle à l’implication de tous les acteurs de la société.
Le Président du Conseil supérieur de la liberté de communication, Monsieur Philippe Mvouo a procédé, le vendredi 26 juillet 2024 à Brazzaville à la restitution des résultats de la campagne dénommée « ÊTRE citoyen en ligne ».
Lancée le 15 mai 2024 à Brazzaville, sous le patronage du président du Conseil, la campagne « Être citoyen en ligne » s’est poursuivie du 20 au 24 mai dernier dans les chefs-lieux des douze départements que compte le pays. Elle avait pour objectif principal, sensibiliser et interpeller les utilisateurs des réseaux sociaux numériques à faire preuve de citoyenneté en ligne et d’adopter des pratiques et des usages numériques responsables. Faisant la restitution des résultats de cette campagne devant un parterre de journalistes, des acteurs politiques et de la société civile, Philippe Mvouo a dit : « pour que les acquis de la campagne ‘’Être citoyen en ligne’’ portent des fruits dans le temps, il est nécessaire de poursuivre l’œuvre avec l’implication de tous les acteurs : églises, société civile, partis politiques ainsi que bien d’autres structures et acteurs pour emmener les Congolais à faire bon usage des réseaux sociaux ». En effet, a-t-il estimé, la phase expérimentale de la campagne « Être citoyen en ligne », qui n’a duré que quelques jours, ne suffit pas à combattre l’incivisme sur les réseaux sociaux.
Aussi, tout en s’indignant du non accompagnement des pouvoirs publics dans cette initiative, le président du Conseil supérieur de la liberté de communication a déclaré que les résultats de cette campagne sont mitigés avant d’inviter tous les acteurs de la société congolaise à se mobiliser pour enrichir cette expérience. En effet, a-t-il poursuivi, « le Conseil seul ne peut pas mener ce grand et long combat ; les résultats qu’on attend ne peuvent pas être vus, ni palpés comme si c’était quelque chose de matériel. Ces résultats participent de l’attitude et de la conscience des autres. Or, la conscience n’est pas matérialisable. On ne décrète pas un comportement. Il y a beaucoup plus un fait de culture, qui nous interpelle. Les résultats, c’est le constat que nous ferons lorsque nous trouverons nous même, dans la société, les utilisateurs des réseaux, lorsque nous verrons qu’il y a des changements qui s’opèrent ».
Joignant sa voix à celle du président du Conseil supérieur de la liberté de communication, le Haut Conseiller Joachim Mbanza, coordonnateur de ladite campagne a expliqué que la campagne dénommée « Être citoyen en ligne » s’est menée au moyen des actions d’affichage de banderoles, de rencontres et d’échanges avec les autorités et les forces vives locales. Elle a consisté à la sensibilisation des publics cibles, à savoir les jeunes, les femmes, les journalistes les activistes des réseaux sociaux et les réligieux.
Aussi, a-t-il ajouté, cette campagne de sensibilisation à l’usage responsable des réseaux sociaux est une mesure contributive du Conseil supérieur de la liberté de communication face à la persistance de dérives morales qui s’y développe présentement dans le pays. Elle a été bien accueillie partout où les délégations du Conseil se sont déployées et attend d’être pérennisée, a conclu Joachim Mbanza.